Une sélection des mes oeuvres personnelles est disponible pour des tirages d’art en édition limitée à 30 exemplaires.
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Dès le 15 mars 2021, la Coordination des Interluttants occupe le Théâtre Sébastopol : une scène mythique située au confin des quartiers populaires de Lille. Théâtre politique, théâtre de vie, théâtre de rencontres ; l’occupation prend un sens singulier dans le contexte de la crise sanitaire.
Au 1er Mai 2021, on dénombrait 102 occupations sur l’ensemble du territoire français.
Le « Sébasto » est une agora dans laquelle sont partagées et soumises au vote des idées. L’occupation s’inscrit dans une lutte autogestionnaire contre la réforme de l’assurance chômage. Dans l’enceinte du théâtre, les gestes barrières et recommandations sanitaires sont de vigueur ; et, si la menace sanitaire est prise très au sérieux, la menace d’une décrédibilisation du mouvement l’est d’autant plus.
Pour les professions dites non essentielles, les précaires, étudiants et chômeurs qui occupent les lieux, le théâtre est riche d’expériences et de sens. Toute volonté est utile et appréciée à sa juste valeur.
Dès le 15 mars 2021, la Coordination des Interluttants occupe le Théâtre Sébastopol : une scène mythique située au confin des quartiers populaires de Lille. Théâtre politique, théâtre de vie, théâtre de rencontres ; l’occupation prend un sens singulier dans le contexte de la crise sanitaire.
Au 1er Mai 2021, on dénombrait 102 occupations sur l’ensemble du territoire français.
Le « Sébasto » est une agora dans laquelle sont partagées et soumises au vote des idées. L’occupation s’inscrit dans une lutte autogestionnaire contre la réforme de l’assurance chômage. Dans l’enceinte du théâtre, les gestes barrières et recommandations sanitaires sont de vigueur ; et, si la menace sanitaire est prise très au sérieux, la menace d’une décrédibilisation du mouvement l’est d’autant plus.
Pour les professions dites non essentielles, les précaires, étudiants et chômeurs qui occupent les lieux, le théâtre est riche d’expériences et de sens. Toute volonté est utile et appréciée à sa juste valeur.
Les assemblées générales ( AG ) ont lieu plusieurs fois par semaine et quiconque le souhaite peut y participer. Un ordre du jour est établi en amont par un groupe d’occupants volontaires. Ces derniers organisent la séance et distribuent les temps de parole équitablement. On soumet au débat, puis au vote les propositions abordées. À chaque AG est votée la poursuite ou non de l’occupation et un compte-rendu de la réunion est rédigé.
Après les AG, les participants peuvent proposer leur aide aux occupants et s’inscrire à une commission : des groupes chargés de réfléchir sur les différentes méthodes d’information, d’action et/ou d’autogestion de la lutte. Ce jour-là, artistes visuels et diffuseurs se réunissaient sur le plateau du théâtre pour partager leurs idées en commission « contre-propagande ».
Première édition du Fanzine officiel de l’occupation lilloise : Le Papier dans la Porte. C’est une des méthodes d’action choisie pour diffuser les idées et créations du théâtre Sébastopol. L’idée est née d’une collaboration entre les commissions action, communication et contre-propagande. Tous les occupants se rassemblent sur la scène pour plier ensemble le flyer qui sera distribué en ville.
L’artiste plasticien et marionnettiste, Marc-Antoine peaufine les derniers détails de la Marianne, une marionnette dans l’esprit des Géants traditionnels du Nord. Elle a été fabriquée en 12 jours avec les occupants volontaires. La croix blanche sur fond noir est le symbole de la Coordinations des Interluttants.
Tancrède est une des figures de l’occupation du Sébastopol. Du haut de ses 18 ans, l’étudiant en école d’art s’est investi à temps plein au théâtre. Il peint des fresques revendicatives chaque nuit et a créé la commission contre-propagande. Ses travaux ont été remarqués par le directeur du théâtre, qui lui a commandé une fresque permanente sur une autre scène lilloise.
Chaque nuit, Tancrède propose des tâches aux occupants : réaliser des pochoirs, slogans, dessins, banderoles, fresques et affiches qui sont utilisés lors de rassemblements et placardés à Lille. Toute la nuit, il orchestre la réalisation de visuels qu’il dispose dans « le bordel à Tancrède », amicalement nommé par les autres occupants.
Quelques heures avant la manifestation, les sérigraphies réalisées au théâtre sont placardées sur la façade. Durant les jours précédant ce collage, les agents d’entretien de la mairie de Lille avaient reçu l’ordre de nettoyer la façade du théâtre. Les colleurs ne se laissent pas abattre et démultiplient leurs efforts pour répliquer.
Après son inauguration, la Marianne danse devant le théâtre occupé sous le regard admiratif des manifestants et pour le régal des photographes. De leur côté le collectif homonyme des mariannes, déambule dans le silence. Ces militantes alertent sur l’actualité politique vêtues de vestes à capuche rouges, maquillées de balafres et arborant des slogans.
Le parcours du 1er Mai fait une halte au « Sébasto », lieu de contestation désormais incontournable à Lille. Lieu dit « non-essentiel », le théâtre est occupé depuis plus de 50 jours et constitue la porte d’entrée du quartier populaire de Wazemmes. Il est devenu une vaste agora dans laquelle convergent moultes sensibilités politiques.